La réforme à venir du crédit d’impôt 2026 aidants risque de bouleverser la gestion budgétaire de nombreux foyers. Dès le 1er janvier 2026, le plafond de déduction pour les services à la personne sera abaissé, entraînant une perte financière importante pour les familles les plus engagées dans le maintien à domicile. Le vote récent à l’Assemblée nationale confirme cette orientation, qui inquiète les aidants comme les associations spécialisées.
Un plafond réduit pour le crédit d’impôt 2026 aidants
Le samedi 25 octobre, les députés ont voté un amendement visant à abaisser le plafond du crédit d’impôt pour les services à la personne (Cisap). Cette mesure fera passer le plafond standard de 12 000 à 10 000 euros, et celui majoré de la première année de 15 000 à 13 000 euros. Les majorations pour enfants à charge et personnes âgées sont maintenues, mais s’appliqueront désormais à un plafond réduit.
Cette baisse aura un impact direct sur les foyers qui utilisent régulièrement ces services. Pour une famille dépensant 12 000 euros par an, la réduction passera de 6 000 à 5 000 euros. Le manque à gagner peut atteindre 1 000 à 2 000 euros, notamment pour les ménages cumulant les majorations prévues par le dispositif.
Cette évolution s’inscrit dans une logique de réduction des dépenses publiques, avec une économie estimée à 110 millions d’euros. Mais pour les aidants, ce coup de rabot fiscal soulève de réelles préoccupations sur leur capacité à continuer à soutenir un proche dépendant à domicile.
Une réforme qui touche les foyers les plus investis
Le crédit d’impôt 2026 aidants concernait jusqu’à présent 26 types de services, allant de l’aide aux repas à la garde d’enfants, en passant par l’entretien du logement ou les petits travaux. En diminuant le plafond, le gouvernement cible indirectement les foyers les plus actifs dans ces démarches de soutien à domicile.
Les pertes varieront selon les profils. Pour un couple avec parents âgés à charge, les dépenses peuvent vite dépasser les nouveaux plafonds. Et si le taux de réduction passe de 50 % à 40 % — un scénario encore à l’étude —, la perte fiscale pourrait dépasser 2 000 euros pour certains contribuables, malgré les majorations maintenues.
Cette réforme change donc la donne pour de nombreux Français qui avaient intégré ce crédit dans leur équilibre financier annuel. Elle risque également de freiner le recours aux aides à domicile, alors même que la population vieillissante nécessite des solutions de maintien à domicile toujours plus fréquentes.
Une question fréquente : le crédit EHPAD compense-t-il vraiment ?
Certains se demandent : « Le nouveau crédit EHPAD remplacera-t-il l’avantage perdu ? » Le gouvernement propose effectivement une mesure complémentaire : transformer l’actuelle réduction d’impôt pour les frais d’hébergement en EHPAD en crédit d’impôt accessible à tous, y compris aux non-imposables.
Le taux resterait fixé à 25 %, avec un plafond de dépenses de 10 000 euros par personne hébergée, soit un avantage fiscal maximal de 2 500 euros. Cette évolution a été saluée par les associations d’aidants, car elle élargit le dispositif à davantage de familles en situation de dépendance lourde.
Mais cette nouvelle mesure ne concerne que les personnes en établissement, et ne compense pas les pertes liées aux services à domicile. Pour les aidants qui alternent entre accompagnement à domicile et hébergement temporaire, elle représente toutefois un levier de soutien non négligeable.
Comment limiter l’impact de cette réduction fiscale
En attendant l’adoption définitive du budget, plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour limiter la perte. Les foyers qui le peuvent devraient anticiper certaines prestations avant le 31 décembre 2025, afin de profiter encore du plafond actuel de 12 000 euros. Cela permettrait de maximiser le crédit sur l’année en cours.
Il est également conseillé de vérifier que les services utilisés figurent bien parmi les 26 activités éligibles, car seuls ces derniers permettent de bénéficier du crédit d’impôt. Pour compléter cette aide fiscale, il existe d’autres dispositifs comme l’APA, les aides des caisses de retraite ou les prestations départementales, parfois méconnus mais essentiels.
Le crédit d’impôt 2026 aidants reste un pilier du soutien aux proches en perte d’autonomie, mais sa réduction impose une vigilance nouvelle. Il est temps de repenser sa stratégie budgétaire et de s’informer sur les alternatives possibles pour continuer à accompagner un parent ou un proche en toute sérénité.